Les problèmes du merlu et du requin-taupe sont cette année complètement imbriqués : parce que les cinq bateaux de l'île d'Yeu qui pratiquaient la taupe ne peuvent plus exercer ce « métier », ils se sont rabattus sur le merlu, et parce que trop de bateaux ciblent cette espèce abondante, les cours chutent dramatiquement... Les marins de l'île d'Yeu sont donc plus que jamais obligés de gérer collectivement leur secteur.
Suite à une rencontre avec le Premier Ministre le 5 avril aux Sables d'Olonne, les représentants de la pêche islaise ont obtenu, à compter du 10 avril, une première tranche de 22 jours d'arrêts biologiques. Mais les années précédentes, les arrêts s'étaient élevés à 60 jours en se basant sur la « perte économique constatée » à l'appui des chiffres d'affaires des armements concernés. Les marins islais espèrent donc que ces arrêts seront prolongés même s'ils préféreraient pouvoir exercer leur métier et aller en mer.
Mais la situation des quotas est compliquée pour l'île d'Yeu et beaucoup de bateaux de pêche au large ne peuvent que se rabattre sur le merlu. Or, en raison de la concurrence des chalutiers pélagiques d'autres ports et des importations, le cours du merlu s'effondre. Les navires hauturiers islais essaient donc de s'organiser pour limiter leurs captures et les débarquer chacun leur tour afin de ne pas engorger les marchés.
De grandes manoeuvres sont en cours au niveau des OP et les Islais en appellent à « un audit des pêches françaises ».
Plus d'informations dans la Gazette à paraître le lundi 30 avril prochain.
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